Pour la seconde fois, le leader de l’Union des forces républicaines (UFR) et ses partisans se plaignent de visites inopinées que des militaires rendraient à Sidya Touré, ces derniers temps. Mais à la différence de la précédente fois, l’épisode du mardi 4 novembre aura été corroboré par plusieurs sources indépendantes. Plusieurs militants de l’UFR, alertés, avaient afflué au domicile de leur leader. Certains ont même eu des altercations avec les militaires en question. Mais en face, le pouvoir se mure dans un silence que l’on a du mal à comprendre.
La plupart des responsables gouvernementaux contactés ont préféré botter en touche. Quelques-uns s’abritant derrière la nécessité pour eux de s’informer davantage. D’autres niant carrément la version fournie par l’Union des forces républicaines (UFR). D’autres encore, ne sachant manifestement pas quoi répondre, ne décrochent tout simplement pas le téléphone. Du coup, on a l’impression que l’affaire dont il s’agit est une patate chaude que personne ne veut avoir dans ses mains.
Parce qu’il s’agit en apparence d’un sujet-piège. D’une part, on ne peut s’empêcher de dénoncer un acte qui ne repose sur aucune légalité. D’autant plus qu’à priori, rien ne le justifie. Mais certains ministres ne sachant pas ceux qui s’abritent derrière cette descente musclée, craignent de se retrouver dans du pétrin en la dénonçant. Ce qui les place entre le marteau et l’enclume. En attendant qu’une raison officielle soit invoquée pour justifier l’action. Car, le dernier groupe qui opte pour la négation, est parti pour se ridiculiser. Dans la mesure où tous les témoignages concordent sur le fait que des militaires ont été bel et bien aperçus hier dans les environs du domicile de Sidya Touré, à la Minière.
Anna Diakité