Depuis la nomination du Général Boureima Condé à la tête du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, en remplacement d’Alassane Condé, les réactions fusent de partout. « En apprenant ce décret, j’étais un peu sidéré. Je me suis posé la question que c’est n’est pas étonnant, parce que cette année 2015 est une année extrêmement sensible. Le dernier paysan en apprenant cela, il vous dira tout simplement voilà, c’est terminé le pays va être militarisé et tout ce qui va se passer se résoudra par le feu, voilà ce qui m’est arrivé personnellement », introduit un intellectuel visiblement inquiet.
Pour cet autre, ce poste aussi stratégique ne devait pas être sous la coupe d’un militaire : « Ce poste-là, n’est pas compatible pour les militaires. Normalement, l’armée est appelée à défendre les citoyens du pays. Le militaire, c’est au camp ». Insiste-t-il.
S’exprimant toujours dans l’anonymat, notre interlocuteur a laissé entendre que le choix n’a été que mauvais : « J’avoue personnellement que j’aurais souhaité que ça soit un intellectuel réfléchi, qui sache c’est quoi un administrateur territorial et qui sache quoi faire pour qu’il y ait la stabilité dans ce pays. Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
Au moment où on parle de la réforme du secteur de sécurité et de la défense , l’administration tant à être militarisée. Selon des observateurs très avertis, c’est la partie visible de l’Iceberg, le reste est à venir.
Sally Bilaly Sow, correspondant kabanews à Labe