NZEREKORE: La construction du centre de traitement  Ebola avance à pas de géant.

Apres la pose de la première pierre de la construction du centre de traitement Ebola à  Louhoulé, localité située à une dizaine de kilomètres à l’est de Nzérékoré, les travaux  avancent à une vitesse rapide  pour faire face aux malades dont le nombre grimpe par jour.

C’est l’entreprise GROUPE SETRA-SOMACO qui assure l’exécution des travaux avec une durée de vingt jours. Ce centre est bâti sur une superficie d’un hectare, avec une capacité d’accueil de 40 places.

A l’entrée du CTE, le constat est net. Le service d’accueil, la salle de tri, la morgue, les barrières de sécurité et les latrines sont presque terminés, de même que les salles de combinaison, la pharmacie, la cuisine et la zone verte (lieu réservé pour le personnel administratif).  L’incinérateur (machine permettant de brûler les anciennes combinaisons du personnel soignant) est aussi visible. Seules les installations sanitaires et électriques  sont en cours.

Pour le chef contrôleur du chantier accrédité par le Programme Alimentaire Mondial(PAM), Mohamed Lamine Keita, le centre accueillera son premier malade le premier décembre 2014. Lui posant la question sur les mesures prises pour écarter tout risque de contamination après les travaux de construction, Mohamed Lamine Keita précise : « Nous sommes entrain d’envisager des systèmes  pour des appareils qui demandent des entretiens chaque trimestre. Nous souhaitons qu’après avoir rendu les clés du centre, que personne d’autres n’ai accès à un appareil.  Par exemple, Si une ampoule  grille,  qu’on soit capable de le remplacer sans même le toucher. »

Louhoulé, le village qui abrite ce centre de traitement  s’était opposé à son installation. Aujourd’hui, les mentalités se métamorphosent comme nous l’a témoigné un citoyen. « Moi au départ je n’étais pas pour, parce que les gens disaient que les blancs viendront pulvériser tout le village, une manière pour eux de se faire de l’argent. Mais après une formation à Nzérékoré, j’ai compris que ce n’est pas cela, mais pour nous aider à guérir », nous a-t-il confié.

 Seny Haba, enseignante de profession, raconte : « La nouvelle de la construction de ce centre est tombée dans notre village comme un coup de tonnerre. Beaucoup de villageois avaient déjà initié des mouvements  anti Ebola pour s’attaquer un jour  à ces installations. On remercie Dieu, beaucoup ont compris le sens de cette initiative du gouvernement …»

Si beaucoup imaginaient que le voyage à Guéckedou était sans retour, la construction de ce centre Ebola suscite de nos jours  un ouf de soulagement chez les populations de la région forestière.

Pour rappel,  c’est le programme Alimentaire Mondiale  (PAM)  qui assure le financement de ce centre, troisième du genre dans la région forestière.

Facely Konate pour www.kababachir.com

 

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