Comme annoncé précédemment, leresponsable de la mobilisation et des antennes Mamadou Billo BAH, a été arrêté dans la soirée de ce samedi 21 janvier 2023, par un groupe d’agents de l’armée guinéenne lourdement armés.
Quelques heures après ce kidnapping, le responsable de la Communication du FNDC, revient sur le film de cette arrestation.
Dans une interview accordée à notre confrère de radio Guinée, Abdoulaye Oumou Sow rappelle que ces intimidations ne vont pas ébranler la lutte de mouvement citoyen, car estime-t-il, ‘’ Le pouvoir appartient au peuple’’.
Lisez plutôt l’interview
« Comme vous le savez Mamadou Billo Bah est le responsable de la mobilisation des antennes du FNDC et dans le cadre de ses prérogatives au FNDC, il était en train de sillonner les quartiers pour les équipes de supervision pour la sensibilisation au niveau des antennes pour voir le niveau d’avancement du travail du terrain. Ces deux derniers jours, il était déjà dans la Commune de Dixinn. Et aujourd’hui il est allé à Tombolia pour superviser aussi l’antenne de Tombolia. C’est en revenant de Tombolia qui a été poursuivi d’abord par deux motards qui étaient apparemment dans une filature. Et arrivé au niveau de Sonfonioa, ils se sont arrêtés et il y avait un pick-up des forces de défense et de sécurité jusqu’au niveau du pick-up et on ne sait pas où on l’a amené. Et on a été informé qu’il a été déporté au niveau de la gendarmerie de Sonfonia. Jusqu’à présent on ne sait pas s’il est là bas ou bien si on l’a amené quelque part.
Est-ce que vous avez pu joindre le principal concerné ou les membres de sa famille ?
Nous n’ avons aucune nouvelle de lui en ce moment. Ce qui est évident ce qu’il était avec des personnes dans le véhicule, ceux-là n’ont pas été arrêtés, seulement Billo a été extirpé du véhicule et trimballé jusqu’au niveau du pick-up des forces de défense et de sécurité et envoyé au niveau de Sonfonia. AUjourd’hui on ne sait pas s’il est au niveau de Sonfonia ou bien s’il a été amené ailleurs.
Au niveau du FNDC est-ce que c’était en lien avec ses activités ou bien il avait certains problèmes avec la justice ou pas ?
Vous savez que depuis l’arrestation du Coordinateur national Foniké Mengué et Ibrahima Diallo, nous autre on était recherché. Et nous avons demandé à ce qu’à travers nos avocats à ce que des convocations soient établies au niveau de nos avocats pour les envoyer à domicile. Et jusque là ces convocations n’ont pas été envoyées. Ce que nous constatons, ce que nous sommes persécutés, nous poursuivis un peu partout dans nos déplacements et malheureusement, aujourd’hui ils ont décidé de passer à l’action en arrêtant Billo.Et nous pensons que c’est illégal et illégitime d’autant plus qu’il y a la possibilité de déposer une convocation au domicile de l’intéressé si quelque chose lui est reproché ou bien au niveau de son avocat. Malheureusement la junte a décidé d’installer la rampe et ils pensent que c’est avec cette terreur qu’ils pourront gouverner le pays. Ils sont en train de se tromper largement. Qu’ils nous disent clairement aujourd’hui que le droit de réunion est interdit en Guinée, que personne ne doit parler, personne ne doit se réunir. Et ça, on saura dans quel pays nous sommes désormais.
Plusieurs membres du FNDC sont en prison. Quel sera la suite au niveau du FNDC ? Qu’est ce que vous comptez faire ?
Nous continuons de travailler sur le terrain. Vous voyez que Billo revenait du terrain, il a été arrêté. Le FNDC ce sont les antennes, les comités, ce sont des comités de bases citoyens. Il y a beaucoup d’antennes qui travaillent, le travail continu. C’est ce travail d’ailleurs que Billo supervisait. Certainement ses adjoints et d’autres continueront le travail. Nous allons continuer le travail que nous faisons. Moi déjà je suis en route pour aller à la Convention de Cotonou. Et très bientôt je reviendrai.
Mais vous savez que les autorités du pays ont interdit toute activité du FNDC ?
Ce n’est pas à une décision illégale que nous, nous allons nous soumettre. C’est évident. Et il n’y a rien d’illégal de ce que nous faisons. Nous sensibilisons les citoyens sur la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays, nous sensibilisons les citoyens à comprendre leur droit et leur devoir vis-à-vis de la nation et nous sensibilisons les citoyens pour qu’ils soient détenteurs du pouvoir, c’est-à-dire, que ça soit eux qui choisissent ceux qui puissent élire ceux qui doivent leur diriger. Et nous estimons que dans une république normale, c’est ce qui se doit. Le pouvoir appartient au peuple et cela se passe par la voix des urnes. C’est ce que nous voulons. Il y a des comités des crises qui sont en places, nous travaillons et nous sommes en train d’évaluer la situation et nous verrons s’il y a des actions imminentes à mener s’il y en a parce que déjà, il ya des manifestations qui sont prévues et c’est le dernier bouclage d’ailleurs de sa supervision aujourd’hui et nous attendons ce qui va sortir du terrain. Ce qui est évident ce que nous continuons le travail, cela ne nous ébranle pas, on continuera à arrêter, on le sait, mais le travail continuera, parce que c’est un travail citoyen, ce n’est pas que nous. Les citoyens étant détenteurs du pouvoir, à eux de jouer leur rôle et nous pensons qu’ils vont le jouer. En tout cas, ce que nous avons appris ces derniers jours quand nous avons sillonné le terrain pour écouter les citoyens, qui nous interpellaient d’ailleurs, nous pensons que le peuple est prêt pour reprendre sa souveraineté, c’est-à-dire son pouvoir.
M. Abdoulaye Oumou Sow merci.
Merci à vous.