L’unité de l’opposition républicaine est un passage obligé si Dalein et Cie veulent faire douter Alpha Condé aux prochaines échéances électorales qui s’annoncent déjà bien disputées. Sur le fond, les leaders politiques s’entendent : mêmes revendications, même jugement sur la gestion d’Ebola, sur une justice à deux vitesses, sur la corruption, la surfacturation des marchés de gré à gré, le chômage, etc. Point, barre !
Il reste que cette unité a peu de chance d’aller loin, au vu des dissensions, d’égo, mais surtout d’intérêts personnels, pour appeler ainsi les choses par leurs noms. Et pourtant, comme toujours, tout se passe comme sur des roulettes jusqu’au moment où les choses sérieuses commencent. Plus la moutarde monte, plus la panique s’installe, plus les rivalités et ambitions personnelles reviennent à la surface. Naturellement, cela faite une bonne affaire pour Alpha Condé. Selon un analyste, « Ces rivalités et ces confusions viennent simplement du fait qu’il y a encore de la résistance à reconnaître le chef de file de l’opposition qui ne doit son titre qu’à la volonté de tous les Guinéens. C’est dans cette perspective qu’il doit pleinement et suffisamment affirmer son leadership et son rôle de chef de famille pour faire en sorte d’assurer l’harmonie de l’opposition. »
2015 c’est déjà demain et qui veut aller loin doit vraiment ménager sa monture. Mais, comme on le sait, la bombe à retardement est à venir : la candidature unique tant voulue et souhaitée par Sydia Touré mais qui ne semble pas être dans le programme des autres. Du
moins, pour le moment. On estime que l’idée est bonne mais après le premier tour. « Sans aucune ambiguïté, les choses doivent être très claires dans les meilleurs délais pour éviter des coups de couteau des uns dans le dos des autres », tranche un proche de l’UFDG.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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