Pêches des produits halieutiques : une nébuleuse ?

La pêche en Guinée est une nébuleuse qui ne dit pas son nom. Des licences sont octroyées comme pas permis. Avec de grosses magouilles et des dessous de table. L’Office national de contrôle sanitaire des produits de pêche et l’aquaculture tente lui d’être proche de la réelle orthodoxie.

La  directrice générale M’mah Savané explique de son côté  qu’avant n’ait sa licence il y’a plusieurs documents à fournir au niveau du ministère de la pêche. A notre niveau, poursuit-elle, il prend l’agrément technique sanitaire. « Pour donner cet agrément technique sanitaire, on envoie une mission d’audit. Les inspecteurs partent inspecter le bateau dans tous les plans. Ils  regardent si le bateau a une procédure de nettoyage des locaux. Si la chambre froide marche comme il faut. Si tout est correct, ils font leur rapport. Il nous envoie le rapport à la direction. Il donne une classification au bateau. Si le bateau est classé en A, B, et C, il a droit à un agrément. S’il est classé en D, cela veut dire qu’il n’est pas dans les normes. On ne peut pas lui délivré un agrément. Donc si nous, nous délivrons un agrément cet agrément fait parti des dossiers qui vont permettre à la société d’avoir la licence pour son bateau. »

Seulement, la Guinée n’exporte plus vers les pays de l’Union européenne. Et en voici les causes : «  L’U.E a fait une inspection ici en décembre 2010, sanctionnée par une suspension pour des mesures sanitaires. Parce que l’Union européenne a une organisation en son sein. Qui s’appelle direction générale de la santé de la protection des consommateurs. Au niveau de cette direction générale de l’U.E, il y’a l’office alimentaire vétérinaires. C’est cet office qui se rend dans tous les pays d’où proviennent les produits de la pêche pour le marché de l’U.E. L’office va, il regarde comment travaille les structures l’administration, les privés, les laboratoires des pays exportateurs. Donc, en regardant toute la filière, si les inspecteurs de l’U.E constatent que vous répondez à leurs exigences. On vous laisse exporter vos produits. Mais s’il y’a des failles au niveau de l’autorité compétente, ou bien du secteur privé on vous suspend aux exportations vers l’Union européenne, en vous demandant de corriger ceci. Donc, une fois ces corrections faites, vous adressez une invitation à l’office alimentaire vétérinaire. Il envoie ses inspecteurs qui viennent voir si tout est parfait. En ce temps, on vous donne le quitus de reprendre les exportations. »

Outre cela, on se rappelle qu’il y a eu une réelle brouille entre Conakry et Bruxelles. Et le ministre Loucény Camara héritier de Tata Vieux, à la Pêche s’est rendu dans la capitale belge pour démêler l’écheveau.  « Le combat que nous menons avec les autorités notamment dans les 18 derniers mois, c’est d’essayer de protéger les ressources halieutiques du pays, de préserver   l’approvisionnement des marchés locaux en poisson, de préserver les recettes fiscales de l’Etat, parce que ce secteur devrait pouvoir contribuer bien plus au développement durable du pays qu’il ne le fait maintenant», disait récemment l’ex-représentant de l’UE en Guinée, Philip Van damne.  Selon le représentant de l’UE en Guinée « Il faut dire que ce n’est pas seulement un problème de lutte contre la pêche illégale, mais d’une manière plus globale une lutte contre l’insécurité maritime, qui comprend des trafics et des pratiques de tout genre à combattre. »  Aujourd’hui, la réalité est toute autre : une nébuleuse !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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