Pétition pour Nouhou Thiam et Cie : Gaoual, insaisissable même en prison !

« Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir ». C’est certainement l’inspiration du député de Gaoual, une fois logé à la même enseigne cette semaine, à la Maison centrale. Même ici, dans cette privation de libertés, Ousmane Gaoual Diallo est resté insaisissable. Il combat l’impunité, l’injustice.

 Voisin de NouhouThiam et compagnie, les prisonniers d’Alpha Condé, Ousmane initie une pétition. Il n’a pas oublié que cette nouvelle maisonnée est là depuis quatre ans, suite au vrai faux attentat de Kipé. Cette information est largement confirmée par Bah Oury dans une déclaration. Extrait : « A la maison centrale, Ousmane Gaoul a dû apercevoir Baba Alimou, Thierno Sadou ou le Général NouhouThiam qui croupissent en prison depuis plus de quatre années. L’histoire d’une pétition en faveur de ces détenus, lui est certainement revenue à l’esprit. Quoiqu’il ait pu faire, dans les circonstances actuelles, il mérite d’être soutenu pour le respect strict de ses droits de parlementaire et de justiciable. » On sait, les deux hommes (Bah Oury et Gaoual) s’estiment beaucoup.

 Récemment, le député condamné déclarait ceci : « J’ai connu Bah Oury en 1988 et je n’ai connu El hadj CellouDalein Diallo qu’en 2007. J’ai toujours eu et je continue d’avoir de bonnes relations avec Bah Oury », tranche le député Ousmane Gaoual Diallo, évoquant devant des confrères, ses relations avec les deux premiers responsables de l’UFDG à l’origine desquels, le parti a failli basculer.

 Cette expression de l’estime et de la pondération rarement affichées par le bouillant député en disent long sur la place prépondérante qu’occupe l’exilé de l’UFDG au sein de cette formation politique. On se rappelle en tout cas, lorsqu’il s’était agi de corriger Bah Oury suite à son parrainage de l’installation de bureaux fédéraux à travers l’Hexagone, sans jamais se référer au parti.

 L’honorable Ousmane Gaoual Diallo parlant de l’exclusion de Bah, pense que l’UFDG « doit être plus indulgente et ouverte » vis-à-vis du vice-président du parti aujourd’hui confiné à l’exil. Les raison s de cette posture du parti se justifient par le fait que « Bah Ourya un symbole, c’est quelqu’un qui a une histoire dans ce pays. Et puis sa situation personnelle nous interpelle tous. Donc, on doit être plus indulgent et plus ouvert. On n’exclut pas un fondateur comme ça. Il faut beaucoup de précautions. »

 A ce titre, « L’option de sanction est exclue parce qu’il est le vice-président du parti, il est en exil aujourd’hui. Il n’est pas possible de prendre de décision contre lui parce que ça serait vu comme une décision arbitraire. C’est pour cela qu’on laisse faire. » Dans le cas échéant, « Bah Oury aurait subi la sanction du parti, parce qu’il y a des mesures disciplinaires à l’intérieur du parti. Sa situation personnelle nous oblige à ne pas envisager cette option.» L’honorable Gaoual sait de quoi il parle.

 Si donc aujourd’hui Bah Oury le soutient, on peut juste comprendre cela. C’est de l’estime mutuelle.

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com