Quelles sont les pièces à conviction du Procureur ? On a eu droit à des photos prises dans une cellule, arme à la main et sourire en coin. On a eu droit encore à des images prises avec Halimatou Dalein et certains proches du cercle familial du leader de l’UFDG, extraites sur les réseaux sociaux. Rien que cela !
Suffisant pour provoquer l’ire du député de Gaoual : « Le procureur de Dixinn était où lorsque les Donzo paradaient au siège du RPG avec des armes et qu’ils faisaient le maintien d’ordre dans les rues de Conakry semant la désolation et la terreur ? Qu’ils arrêtent de faire diversion. Cela ne nous concerne absolument pas. On s’en fiche de ce qu’il déclare. Ce que nous savons, c’est que les assassinats ciblés aussi bien communautairement, ethniquement que politiquement doivent s’arrêter parce que les populations en ont marre et qu’on est en train de franchir la dernière digue qui nous sépare de l’anarchie. »
Au micro de nos confrères, il ajoute : « La justice guinéenne est en train faire l’exercice que tous les Guinéens lui connaissent : fabriquer des histoires, faire diversion, oublier l’essentiel. La recrudescence et la facilité par laquelle, les gendarmes tuent dans nos rangs, il ne faut pas faire diversion en exhibant un jeune du parti, montrer des photos où moi-même je suis ou Hadja Halimatou pour faire croire l’opinion que l’UFDG aurait eu un lien avec des gens armés. D’ailleurs il n’est pas exclu que l’on poursuive Souleymane Ndiaye parce qu’il n’a pas à aller chercher sur internet des photos de personnalités de l’UFDG. Il y a des photos des personnalités de l’UFDG avec beaucoup de citoyens qui circulent partout sur internet. Prendre ces photos comme si c’était des pièces à conviction. Tout ça c’est du n’importe quoi. » Aujourd’hui en tout cas, ces pièces dites à conviction alimentent la polémique et exposent davantage la Justice guinéenne quant à sa légèreté.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com