Au-delà des déclarations qu’il ne cesse de tenir via les médias, Bah Oury, le désormais ancien vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), est à l’étroit. Victime de son orgueil et d’un certain égoïsme, il semble s’être naïvement laissé piéger. Un piège dont il peine à sortir désormais. Au point qu’il n’hésite pas à recourir aux contre-vérités pour tenter de s’extraire du pétrin. Ainsi, la dernière fois, dans une pathétique tentative de justifier sa venue au Conseil politique du vendredi 5 février, il avait indiqué que l’idée lui avait été suggérée par El hadj Saïkou Barry, le président de la Coordination Hal-poular. Il se trouve que tout récemment encore, ce dernier a publié une déclaration qui est loin d’accréditer cette affirmation.
Il est vrai qu’en soi, les propos de Bah Oury avaient de quoi susciter le doute et la méfiance. Car on n’imagine pas que le doyen Saïkou Yaya Barry ait été à la base des affrontements qui, le 5 février, s’étaient notamment soldés par le lâche meurtre de notre confère de Guinee7.com. Or, eu égard à la forte tension qui régnait à l’époque entre les camps en conflit, il était aisé de deviner que le forcing de Bah Oury entrainerait du grabuge.
Désormais, la certitude est quasi-établie. Pour se rendre au siège de l’UFDG, Bah Oury n’a pas reçu l’onction du président de la Coordination Hal-poular. En effet, la lecture que le doyen vient de livrer de la crise au sommet de la principale formation politique de l’opposition, rend invraisemblable une telle éventualité. De fait, le 27 février, dans la déclaration signée de sa main, El hadj Saïkou Yaya Barry écrivait :
C’est avec une profonde amertume que la Coordination a suivi les déclarations belliqueuses, discourtoises, agressives et cavalières de M. Bah Oury bien avant son arrivée à Conakry le 24 janvier 2016 aussi bien dans les mass medias qu’au siège du Parti où un accueil chaleureux lui a été réservé.
Cette déclaration étant postérieure aux malheureux évènements du 5 février, il est très peu probable que l’auteur de ces quelques lignes soit le même qui ait demandé à Bah Oury de se rendre au siège de l’UFDG.
Anna Diakité, www.kababachir.com