Port autonome : voici pourquoi la Guinée est perdante avec Bolloré

La Guinée souffre de ses cadres véreux, de ses patriotes à la fibre chancelante. Ici et là, on vend des portions de terre, de mer, de l’air, etc. on ne laisse rien aux générations futures. Après ces cadres et hauts commis de l’Etat, c’est bien déluge. C’est le cas du port autonome de Conakry, aujourd’hui dans les mains d’un certain Vincent Bolloré, aidé en cela par Alpha Condé et ses cadres happés par la course aux gains.

Bolloré ne parvient pas encore à ravaler d’un trait, le reste du Port. Mais, il est en passe de le faire car, tout lui facilité par Mamadouba Sankhon et les autres. Quitte à sacrifier des Guinéens et leurs familles, aujourd’hui inquiets de leur sort. Pour noyer le poisson, le PAC tente de rassurer. De faire ce qu’il devrait faire avant même que les choses ne se corsent. L’homme mobilise la presse pour faire un récital : « beaucoup d’informations circulent ça et là, c’est pourquoi nous avons jugé utile de vous inviter  enfin de venir à la source pour savoir exactement ce qui se passe et nous allons vous dire sans passion, sur le transfert des RO-RO (les RO-RO sont des navires qui font venir les véhicules) pour le terminal à Conteneur au Port. Il y n’aura aucun emploi perdu pour les travailleurs de ces trois sociétés qui sont implantées au port de Conakry et nous ferons tout pour améliorer leurs conditions de vie en matière de travail ».

C’est ce qui est absolument faux. Bolloré n’a besoin que de 60 personnes (et même ce n’est pas sûr) pour s’occuper des Roro. Et les autres ? On n’en fait quoi ? Des laisser pour compte. Pur et simple.

Sory Camara, l’adjoint de Sankhon se perd tout aussi en conjecture : « Nous avons fait face à beaucoup d’impératifs, au fonctionnement global du port de Conakry, le terminal à conteneur qu’on va inaugurer le 17 novembre prochain, le premier a été réalisé en 1992 financé par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la KFW. Depuis cette année le port n’a connu aucun investissement. Nous avons jugé nécessaire d’appeler un partenaire privé pour régler beaucoup de nos problèmes au niveau du port de Conakry parce que beaucoup de nos conteneurs étaient détournés vers les autres ports de Afrique de l’Ouest. Nous avons demandé à Getma internationale de réhabiliter le port en 29 mois elle n’a pas pu poser une seule brique, nous avons demandé aux opérateurs guinéens, on leur a dit nous avons 145 hectares à Kagbélen venez investir ils n’ont rien fait. »

Le syndicat qui veut aller en grève doit l’apprendre à son corps défendant que la menace brandit ne saurait aboutir dès l’instant qu’il y a une complicité avouée entre Bolloré et les cadres guinéens qui se muent aujourd’hui en responsables de communication du renard des ports africains.

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

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