« Le problème d’audit est un problème inédit. Supposons qu’on avait fait les audits dès après les élections est ce que les gens n’allaient pas dire qu’il a y un esprit de vengeance en marche ? Que les audits soient posés d’une manière objective ou subjective, quoi que l’on fasse avec toute la bonne volonté du gouvernement, qu’auraient dit certains? Une manipulation politique. »
Saloum Cissé justifie ainsi le désistement des autorités de la place déjà très chaudes dans la publication des audits, des audits qui sonnent comme un règlement de compte d’autant plus que, on le sait, à chaque fois que le président Condé est bousculé, il brandit les audits et menace ses opposants tout en les accusant d’avoir mis le pays à terre. Le désistement étant le dernier rempart d’Alpha Condé. C’est pourquoi Saloum Cissé lui dit être d’accord avec le Président de la République qu’on ne pouvait pas mettre ces audits-là en avant.
Selon lui, « Il fallait laisser le temps au temps. Moi je crois que le problème d’audit il faut que les audits là soient traités dans le court et moyen terme. Moi personnellement je tiens à cela. Tous ceux qui gèrent le bien public doivent rendre compte, que ce soit le pouvoir passé ou le pouvoir actuel, ceux qui gèrent doivent rendre compte c’est ma position. En tant que citoyen quant on gère les biens de l’Etat on doit rendre compte. » Derrière cette volonté d’être vraiment un justiciable, se cache une forte capacité de nuisance. C’est Alpha Condé, non ?
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
