Procès du 28 septembre : Charles Wrigth aux agents de sécurité : « Vous n’aurez aucun franc… »
Lors d’un rassemblement tenu ce lundi à la Cour d’appel de Conakry, qui abrite le procès du 28 septembre, le Ministre de la Justice a conféré avec les agents de sécurité en charge de la sécurisation du procès.
Devant les centaines d’agents de sécurité mobilisés pour assurer la sécurité du procès, Charles Wrigth est catégorique !
« Vous n’aurez aucun franc, je le répète encore une fois devant vous, je ne paierai aucun franc à quelqu’un. Je ne paierai aucun franc, vous êtes des agents payés par l’Etat, vous avez été affectés ici, c’est pour la sécurisation, je ne paierai aucun franc à qui que ce soit. », insiste le Garde et Sceaux guinéen.
Et pour cause, ajoute Charles Wrigth, « A l’entame du procès des évènements du 28 septembre, l’Etat avait trouvé un montant de 10 milliards de francs guinéen qui devrait être scindé entre deux (2) comptes, à savoir le compte d’indemnisations des victimes et le fonds pour l’organisation dudit procès des massacres. 90% de l’argent du fonctionnement, c’est la sécurité qui l’a absorbé. », a-t-il révélé. Avant d’apporter quelques précisions : « Quand le procès a commencé, deux commissions ont été mise en place par le département. Ce sont la commission Communication et la commission sécurité. Au niveau de la gendarmerie et la police, on m’a dit 750 personnes et 53 véhicules par jour. Quand on a calculé et dans la semaine, juste pour carburer les 53 véhicules qui ne sont même pas ici, coûte au département par semaine 300 millions fg. Imaginez ! sans compter des primes qu’on donnait. J’ai dit maintenant voilà comment ça va se passer. Ce n’est pas parce qu’on a prévu 753 personnes qu’à la fin de chaque semaine qu’on va payer les 753 personnes. Non ! ceux qui sont effectivement affectés ici, c’est à eux dans l’opérationnel, ceux qui sont en attente sont en attente. Qu’on me dise qui on paie et qui est là. Cela fait trois (3) semaines j’attends qu’on me dise qui perçoit l’argent et en tant que ministre, je ne paierai pas tant que je n’ai pas cette situation, ça c’est un. Deuxièmement, on me dit de carburer 53 véhicules, mais est-ce que vous voyez les 53 véhicules », s’interroge le ministre de la justice.
« Ça veut dire que quand ils viennent ici, on met du carburant, ce carburant sert à l’opérationnalisation ailleurs. » estime-t-il.
Et pour conclure, Alphonse Charles Wrigth annonce avec fermeté : « Je ne vais pas mettre le carburant pour le procès du 28 septembre et qu’on fasse une opération ailleurs (…). Quand l’argent fini, ils diront on a donné des milliards dans le dossier du 28 septembre alors que le montant qui est là ce n’est même pas le ministre qui gère. Tout ça pour vous dire combien de fois les gens sont sournois et pensant que quand ils iront devant la presse raconter du n’importe quoi c’est ce qui fera que le lendemain je paierai. Je ne paierai aucun franc tant que je ne vois pas du clair », insiste le Garde et Sceaux guinéen.
Alfred Bangoura, www.kababachir.com
