Celle qu’on aimait appeler « guinè wouré » (littéralement la dame de fer) n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle. Yarie Biriki CAMARA, puis que c’est d’elle il s’agit s’abstient désormais de toute apparition publique, comme elle savait pourtant bien le faire lors qu’elle militait au sein de l’union des forces démocratiques de Guinée, le principal parti de l’opposition. Son départ du parti de Cellou Dalein DIALLO est intervenu sans tambours ni tempête. Elle n’a adressé aucun courrier à la direction nationale de l’UFDG pour lui signifier sa décision qui a d’ailleurs paru incompréhensible aux yeux de l’opinion et particulièrement de ses anciens collaborateurs.
C’est à la surprise générale qu’on avait senti que Yarie prenait ses distances peu à peu, au lendemain d’un séjour « très juteux » du côté de l’Angola où les partisans de Dalein l’ont bardée de toute sorte de cadeaux. A son retour à Conakry, l’ex-patronne des mareyeuses, de sources sûres aurait changé de camp grâce au management de Soriba Sorel CAMARA, le gouvernement de Conakry. L’accord était qu’elle quitte le navire de l’UFDG au profit de celui du RPG au pouvoir et en contre partie qu’elle récupère la tête de l’association des mareyeuses après de longues années d’absence. Les mêmes sources indiquent que l’assurance lui avait été donnée par le président CONDE, via le premier ministre, saisi par le gouverneur Soriba. Mais l’engagement a eu du mal à se matérialiser à cause du refus des mareyeuses proches du régime qui ont même menacé de claquer la porte du parti au pouvoir si jamais on tenait à rétablir Yarie Biriki. Ce que le pouvoir n’a voulu risquer. C’est ainsi que la dame de fer, l’amie personnelle du couple Dalein s’est retrouvée aux oubliettes. Une grande leçon pour les adeptes de la transhumance politique.
Oumar Rafiou DIALLO, www.kababachir.com
