Chez les diplômés guinéens, il n’y a pas que le niveau de la formation qui pose problème. Il est surtout question de se prémunir d’une forte tendance à la fraude et à plus largement à la corruption. Les responsables du département de la fonction publique en ont mesuré l’ampleur en épluchant les dossiers de candidature relatifs aux différents concours de la fonction publique programmés les jours avenir.
En effet, selon le ministre, Dr. Kourouma qui a cru devoir convoquer une conférence de pour faire part de cette découverte, ce sont en effet pas moins de 1000 faux dossiers qui sont déjà décelés, rien que parmi les candidats au recrutement du secteur de la santé. 1000 dossiers sur les 5000 qui sont déjà examinés. Cela fait 20 %. Or, le travail d’examen et d’analyse des dossiers n’est pas encore terminé.
En guise de premières sanctions, il annonce que ceux qui sont ainsi mis à nues, sont de facto exclus du concours en question. Par ailleurs, ils seront mis à la disposition de la police judiciaire pour des fins d’enquête et de sanctions éventuelles.
Mais il est possible que le ministre ne soit pas au bout de la surprise. Vu qu’il a déjà laissé entendre que les l’intégralité des 10.000 candidats qui seront recrutés se verront affecter à l’intérieur, on s’imagine que des manœuvres se mettront en place pour échapper à ce « mauvais sort ». Et Dr. Kourouma peut être certain qu’autour de lui, il y en a qui sont disposés à aider à mettre en place ses manœuvres, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.
Il en va ainsi de la société guinéenne. Y compris sous l’ère du changement qui tarde à se concrétiser.
Anna Diakité, www.kababachir.com