Ceux qui ne savaient pas encore pourquoi l’usine de Fria ne redémarre pas encore – certainement pour toujours – ont eu le cœur net ce week-end, suite à la déclaration faite par Alpha Condé. L’arrêt et l’indifférence qui le sous-tend ne semblent point émouvoir Alpha Condé sous le magister duquel les Russes ont tout bonnement abandonné ses travailleurs, d’il y a 3 ans.
Alpha Condé trouve une motivation dans ce chaos provoqué et soutenu par le gouvernement. Le président guinéen point du doigt le syndicat, au moment même où le secrétaire général de la CNTG, Ahmadou Diallo a formulé le souhait, au nom de ses paires syndicalistes, de relancer la Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI) et l’usine Friguia, sans oublier la résolution des problèmes concernant les sociétés SEMAFO et Enco5.
Pour Alpha Condé qui se perd encore une fois en conjectures, remonte jusqu’à la vente des installations, au lieu de répondre aux attentes des ouvriers qui meurent tous les jours de disettes à Fria. Selon lui, l’usine Friguia avait eu un preneur à 200 millions USD. Faisant allusion à ses opposants sans les nommer cette fois-ci, il déclare : « Tout le monde sait qui a vendu Fria et à combien ? 21 millions USD. »
Ce fut une occasion de magnifier son allié Bah Ousmane qui, à l’époque était député et président de la commission des Mines. C’est dire que la relance de Fria n’est pas pour demain d’autant plus que le président politise tout. Or c’est sous règne âcre que cette autre usine s’est arrêtée sans qu’il ne crie gare, car, il profite encore des largesses des Russes. Les ouvriers de Fria, peuvent continuer de mourir ou d’espérer… Le temps du changement de changer. Pauvres de nous !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
