S’achemine-t-on vers un bras de fer, suite au report annoncé par la Ceni, des élections locales ? Cette question mérite bien d’être posée. Surtout que l’opposition s’est vite réunie pour donner de la voix. Certains estiment par contre que le sujet de la restructuration de la Ceni doit être débattu au Parlement. C’est même la logique. En tout cas, le chef de file de l’opposition, s’offusque du dernier développement des activités de la Ceni.
Dalein Diallo, rappelle que selon les accords, le premier engagement consistait à organiser les élections avant le 20 août 2016, le deuxième engagement c’est de restructurer la CENI dès après l’élection présidentielle. Dans une interview qu’il a accordée à des médias locaux, il déclare que « L’opposition va exiger que la réforme de cette CENI là soit effectuée lors de la session des lois qui va s’ouvrir au mois d’avril, c’est un engagement politique et qui engage toutes les parties au dialogue. » Et Dalein d’ajouter : « Nous pourrions voir, comme la session des lois c’est au mois d’avril et qu’on a besoin d’une loi pour mettre en place une nouvelle CENI, en ce moment on va examiner quel est le délai raisonnable au terme duquel on va faire des élections puisque la CENI n’a rien fait pour pouvoir tenir l’engagement d’organiser ces élections communales avant le 30 juin. C’est une faute qui devrait être sanctionnée par le départ de la CENI de Monsieur Bakary Fofana. »
Quitte à faire passer tout cela au Parlement, étant entendu que l’opposition a été encore affaiblie, suite au départ de Sydia Touré, dont le parti ne se réclame plus de l’opposition républicaine, mais du Centre.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com