Après quelques mois d’accalmie, les coupeurs de route ont repris leur sale besogne sur la route nationale Labé-Mamou. Les usagers de cette route réputée d’être chaude avec les hors-la-loi, pensaient avoir rompu avec cette euphorie. Dans la nuit du dimanche à lundi, ils ont attaqué deux véhicules de transport en commun en provenance de Labé , tuant l’un des chauffeurs qui voulait s’en fuir après l’immobilisation de son véhicule.
Originaire de la préfecture de Koubia, Mamadou le jeune chauffeur a perdu sa vie après avoir été attaqué par des coupeurs de route. Le premier responsable des transporteurs et mécaniques générale de la CNTG ( confédération nationale des travailleurs de Guinée) de Labé explique les circonstances dans lesquelles le chauffeur a été tué :” il a quitté ici [ Labé] aux environs de 19 heures, il partait à Conakry. Il est allé jusqu’à Mamou là où se trouvent les logements pour les citernes. Dépassant là-bas, il y a un pont, dés qu’il a franchi le pont, il a trouvé un chauffeur qui était en partance pour Conakry, mais en panne. Ce dernier l’a arrêté , ils étaient en train de chercher une corde pour pouvoir attaché sa voiture. C’est ainsi que trois motos sont venues et se sont stationnées , c’était des coupeurs de route, ils étaient au nombre de sept et ils les ont arraisonnés”.
Dans l’accomplissement de leur sale besogne, ils ont passé à une fouille systématique des voitures : “ils ont fouillé les voitures une à une, ils ont pris tout ce qu’ils avaient en possession. Dés qu’ils fouillent quelqu’un, ils l’obligent à traverser la chaussée.
C’est ainsi arrivé autour du chauffeur lui, il a tenté de s’en fuir, c’est en ce temps qui les malfrats l’ont tiré au niveau des côtes et il a rendu l’âme”.
Pourtant, il y a quelques mois une patrouille avait été lancée par les forces de l’ordre en collaboration avec les différentes centrales qui évoluent à Labé. Une patrouille, sil, elle existait pouvait empêcher ce crime crapuleux. Elhadj Maladho Zawiya explique les causes de son arrêt :” vous savez que cette patrouille ne pouvait pas continuer de façon continuelle par faute de moyens. Nous tous, nous connaissons que les forces de défense et de sécurité n’ont pas ces moyens pour qu’ils puissent patrouiller chaque jour et de façon permanente”
Finalement, le progrès est vraiment en marche avec cinq ans d’insécurité routière et de façon résiduelle.
Sally Bilaly Sow , correspondant kababachir.com à Labé