RPG-ARC-EN-CIEL : L’infatigable Kory Kondiano

Si les relations entre le président de l’Assemblée nationale et le RPG-arc-en-ciel ne sont devenues évidentes pour le grand public que depuis que Kory Kondiano est à la tête du perchoir du parlement, il y a que depuis quelques semaines il fait montre d’un grand amour pour ce parti. A telle enseigne qu’il est désormais le seul qui s’efforce d’éviter la scission en perspective. Au risque d’y laisser des plumes.

Sans qu’on ne sache s’ils s’en méfient ou s’ils sont complices, les autres leaders du parti ne s’impliquent pas particulièrement dans la résolution de la crise. Seuls Sanoussy Bantama Sow et M’Bany Sangaré ont dernièrement fait des passages remarqués aux AG hebdomadaires. Encore qu’ils s’en étaient davantage tenus au rôle d’animation de la rencontre et de dénonciation des adversaires. Mais avec Claude Kory Kondiano, l’on est bien dans le rôle du médiateur. D’autant qu’il n’hésite pas à encaisser des coups. En témoigne l’humiliation que la jeunesse frondeuse lui a fait vivre en le huant lors d’une intervention d’il y a trois semaines.

N’empêche, ne se décourageant surtout pas, le président de l’Assemblée est repassé à deux reprises. A chaque fois, moins belliciste que les autres responsables du parti, il a axé son discours autour de la nécessaire cohésion du parti. Se montrant compréhensif à l’égard des jeunes mécontents, il propose de les écouter et laisse entrevoir une probable prise en compte de leurs griefs. Jusqu’ici, la méthode n’a pas nécessairement produit les résultats escomptés. Mais il refuse de se calfeutrer dans un quelconque défaitisme. Ainsi, en marge de l’Assemblée du samedi 20 février, il a proposé une rencontre devant avoir chez et à laquelle il convie tous les responsables des sections de Conakry. Objectif ? Discuter de tout et tenter de trouver une solution.

Si la détermination est louable en tant que telle, il y a cependant que Kory Kondiano devrait cependant voir le problème d’une autre façon. Peut-être bien que les jeunes qui sont dans la rue et qui crient haut et fort ne sont que le bras armé des véritables frondeurs. Aussi longtemps que ceux-là n’auront pas été identifiés et contentés, ce n’est pas sûr que la médiation puisse produire les résultats escomptés.

Anna Diakité, www.kababachir.com

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