La rumeur distillée à Conakry et environs sur la mort présumée d’Alpha Condé, alors qu’il était en visite à Tunis est en partie attribuée à Claude Kory Kondiano, président de l’Assemblée nationale et successeur constitutionnel. Le ‘’grand homme’’ du Parlement dont l’arrivée à la tête de cette Institution républicaine avait fait couler beaucoup d’encre et de salive se voit ainsi accusé par des caciques du RPG dont le seul rêve est de mettre en position de faiblesse le président du Parlement.
Claude Kondiano est donc visé. Au sein du parti au pouvoir, certains voudraient remplacer l’homme par un certain Saloum Cissé, alors secrétaire général du parti, aujourd’hui premier vice-président de l’Assemblée et 3è dauphin constitutionnel. Selon des sources, Kondiano est vraiment mal aimé et très mal en point. Une réelle panique en somme qu’il tente de contenir pour autant. Depuis la rumeur – largement voulu par le RPG – donnant pour mort le président guinéen, les suspicions sont remises au goût du jour. Au même titre que les accusations et contre-accusations.
En désespoir de cause, le président de l’Assemblée nationale à l’ouverture des derniers travaux du Parlement, il s’est complètement mué en ministre des Finances, porte-parole du gouvernement, etc. Comme pour défendre les actions de l’équipe gouvernementale. Et pourtant, son discours devrait être plus transversal et logique. Cette posture explique en grande partie l’état d’âme de ‘’l’auteur principal de la folle rumeur’’. Le RPG cherche à la tête de Kondiano. Toute la machine sera mise en branle pour le neutraliser et parer à toutes autres éventualités. Comme quoi, la guerre de succession a déjà commencé dans la plus grande clandestinité.
Au sein du RPG, il n y a pas de successeur désigné. Mais, un transfuge de l’UPG devenu RPGiste par la forces des circonstances. Autant donc se lever. Kondiano paie donc la hargne des extrémistes. Mais jusqu’à quand pourrait-il tenir ? C’est toute la question !
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com
