« Ça se passera très bien parce que le peuple guinéen veut des élections paisibles et je ne crois pas du tout que les Guinéens accepteraient aujourd’hui qu’il y ait la pagaille dans les rues. Donc je suis très confiant. »
C’est un Alpha Condé qui prépare déjà la Police et la Gendarmerie à des éventuelles contestations de rues qui s’exprime sur RFI. Et pourtant, ce scrutin est loin de rassurer, car, rien n’est fait pour garantir sa transparence et son équité, d’autant plus que le fichier électoral est largement contesté. Mais, Condé s’en fou. « Vous avez vu ici la communion des Guinéens, toutes ethnies confondues. Les gens commencent à comprendre que la manipulation ne pourra plus continuer. Les gens ne seront plus prisonniers », se lâche-t-il, faisant croire qu’il n y a pas de péril en la demeure. Selon Alpha Condé, « Les gens l’ont compris. Vous avez vu ici, tous les Guinéens étaient unis. Il n’y a pas de Peuls, il n’y a pas de Maninkas il n’y a pas de Soussous. Vous avez entendu les déclarations des gens. Ils comprennent que la manipulation des hommes politiques doit cesser. » Donc conclue-t-il « je n’ai aucune inquiétude et la Guinée ira aux élections dans la tranquillité et la paix. »
Cette satisfaction tranche pour autant avec les inquiétudes exprimées par des ONG internationales de défense de droits de l’homme. Et dans une large mesure de l’ONU.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
