Scrutin du 11 octobre : Le fichier électoral et ses défaillances techniques

Alors que la campagne électorale a été lancée jeudi, les préparatifs pour la présidentielle du 11 octobre prochain, sont loin de répondre aux attentes, pour la tenue d’un scrutin libre, transparent, apaisé et dont les résultats seront incontestables.

A un mois du scrutin, des problèmes techniques existent toujours sur le fichier électoral, alors que le travail d’épuration du fichier électoral ne peut se faire dans les délais requis, même si la CENI estime que cela est possible.

Le pire, plusieurs erreurs techniques ont été enregistrées lors des opérations d’enrôlement des électeurs. Le cas le plus illustrant est celui de l’actuel ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Louceiny Camara, qui, selon l’institution électorale, a été enrôlé 4 fois.

Devant une telle situation, la CENI banalise cette affaire et estime qu’avec le concours des experts internationaux, cette affaire peut être réglée.

’’Ce n’est même pas un problème de ministre. Ce n’est pas dans la base. C’est pourquoi je vous dis qu’il y a un comité de suivi composé d’experts nationaux coordonnés par l’expertise internationale, qui est en train d’enquête pour éclaircir cette affaire’’, a déclaré, Mme Djénabou Touré, directrice adjointe du département planification et du fichier électoral au cours d’une conférence de presse.

Selon cette commissaire, si on a pu constater la présence du ministre Louncény Camara à quatre reprises dans le fichier électoral, il s’agit d’un ‘’problème qui est survenu au niveau de la liste en PDF pour l’impression’’.

Et ce n’est pas tout, rappelle Mme Touré, ‘’Vous allez trouver par endroit des électeurs répétés 64 fois ou 70 fois. Ce n’est pas un problème qui est dans la base. C’est un module qui a fait la génération en PDF de listes pour aller à l’impression’’, indique-t-elle.

Mais comment corriger une telle anomalie ? ’’Il y a un module d’impression qui génère les listes en PDF et on les met sur clé pour les imprimer’’, rassure Mme Djénabou Touré.

C’est pour toutes ces raisons, que l’opposition plaide pour un report de la présidentielle, afin d’éviter une contestation des résultats, qui entrainerait une crise postélectorale.

‘’ Nous avons toujours dit que ce n’est pas la date du scrutin qui nous importe, c’est plutôt sa crédibilité. Si au jour d’aujourd’hui, on n’est pas en mesure de mettre en application les différents points inscrits dans l’accord politique signé avec le camp présidentiel, il va s’en dire que le mieux serait qu’on reporte le scrutin’’, a souligné le porte-parole de l’opposition républicaine, Aboubacar Sylla.

Ce vendredi, la CENI et les partis politiques seront en conclave au Palais du peuple. Cette rencontre vise à faire un état de lieux des préparatifs du scrutin présidentiel, notamment la question du fichier électoral et la confection des cartes d’électeurs, à moins d’un mois du scrutin.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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