A l’occasion de son discours de passation de service, le nouveau ministre des mines et de la géologie avait donné les couleurs. Abdoulaye Magassouba avait clairement laissé entendre qu’il est temps que la Guinée tire les avantages qui lui revient de droit de l’exploitation de ses réserves minières. Cela supposait, selon lui, que les acteurs guinéens affectés au secteur fassent notamment montre de bonne foi et de compétences. De la part des partenaires, il souhaitait également une collaboration basée sur la franchise, la transparence et une claire et équitable répartition des tâches et des intérêts.
Aussi, on a l’impression qu’il a désormais envie de passer à l’acte dans la mise en œuvre de sa feuille de route. En effet, à l’occasion d’une tournée qu’il vient d’effectuer dans la région de Boké, Abdoulaye Magassouba a pris connaissance de la réalité qui prévaut sur le terrain. Histoire d’aller au-delà des rapports qui lui parviennent. Ainsi, de ses entretiens avec certains des partenaires, il a réussi à identifier un certain nombre d’obstacles qu’il faille surmonter pour permettre à certains projets d’accroitre la cadence des opérations. De même, il en a profité pour jauger l’impact des activités minières sur le niveau de développement socioéconomique des communautés. Ce qui sous-entend que des remarques pourraient faites aux sociétés ou projets qui ne font pas assez dans ce domaine précis.
D’un autre côté, il aurait identifié et pris note des lenteurs artificiellement créées par certains partenaires dans l’exécution de certains engagements. Autant de choses qui devraient être analysées en vue d’une réorganisation consensuelle du secteur, pour permettre à toutes les parties, la Guinée y compris, d’en tirer les bénéfices escomptés.
Anna Diakité, www.kababachir.com