La présidentielle de 2010 n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. C’est une révélation du Nouvelobs.com. Selon ce très crédible site, citant Samuel Mebiame, un ancien proche de président, qui l’atteste comme le rapporte Mediapart, Waymark, l’opérateur technique imposé par Alpha Condé dans le processus a empoché 14 millions de dollars versés pour le service retouche après vote.
De quoi s’agissait-il ? Inverser la tendance. Un jeu facile en somme. Crédité de 18% à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel, Alpha Condé réussi à se faire élire à 53% au second tour contre Cellou Dallein Diallo, pourtant crédité de 44% au premier tour. Depuis, « Alpha Condé s’est assuré de pouvoir compter sur l’influence et les moyens de l’homme d’affaires George Soros, Tony Blair ou Bernard Kouchner, ce qui n’est certes pas interdit, mais dénué de raisons apparentes. L’amitié désintéressée serait-elle donc le motif premier d’un tel soutien ? Hypothèse peu probable… », rapporte la presse occidentale. Laquelle ajoute : « L’Europe et la France doivent être vigilantes et attentives en se montrant proactives et non réactives. Quant à François Hollande, qui semble tant attaché à l’amitié qui l’unit à Alpha Condé, il est de son devoir d’agir en chef d’état responsable et de dénoncer les manières douteuses de son camarade qui ne se soucie guère du sort de ses compatriotes. Le sort du peuple guinéen dépend de l’implication française dans le processus électoral du 11 octobre prochain. »
En tout cas, cette autre joute est attendue de pieds fermes. Lors de la dernière assemblée générale de l’UFDG, samedi, à Conakry, il a été révélé aux militants que le pouvoir a commandé quelque 50 000 armes grenades pour mater les opposants, aux prochains jours. C’est autant dire qu’il y a de l’eau dans les gaz.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
