STATUT CHEF DE FILE OPPOSITION : Cellou Dalein banalise et vise plus haut

Depuis l’annonce, le vendredi dernier, par le président Alpha Condé qu’il entendait formaliser le statut de chef de file de l’opposition, chacun y va de son commentaires. D’aucuns y voyant une manière pour le chef de l’Etat de détendre le climat politique, alors que d’autres, quant à eux, pensent que c’est plutôt une peau de banane jetée sous les pieds de toute l’opposition. Dans ce débat qui fait rage via les médias et les réseaux sociaux, le principal intéressé vient de donner son point de vue. Selon Cellou Dalein Diallo, c’est presqu’un non-évènement qui n’a pas lieu d’être célébré dans la mesure où c’est le poste occupé par le président Alpha Condé qui demeure son ultime objectif.

C’est au cours d’une conférence qu’il a animée depuis la capitale sénégalaise, que le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est prononcé sur l’annonce du président Alpha Condé. Selon lui, cette dernière ne lui fait « ni chaud, ni froid ». Pour lui, c’est d’autant plus dérisoire que le statut de chef de file de l’opposition, est à lui dans les faits. Car, dit-il : « Je suis naturellement le Chef de file de l’opposition au regard du ratio de militants dont je dispose. Cela constitue un fait évident qui ne se décrète pas. Dans tous les pays, c’est le leader du parti de l’opposition qui a le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée Nationale qui est de facto le Chef de file de cette entité ».

Soupçonnant, lui aussi, une arrière-pensée politique, le leader de l’UFDG assure néanmoins : « mon ambition est de devenir le Président de la République ». Une manière pour lui de rassurer ceux qui pensent qu’il se laisserait endormir par cette annonce en apparence mirifique. Mais dans cette affirmation, on a en déduit aussi que Cellou Dalein Diallo ne répond pas qu’Alpha Condé. D’une certaine façon, il réaffirme son intention de briguer le poste du président de la République en 2015. Ce qui, dans le contexte du débat autour de la candidature unique, n’est pas une affirmation neutre.

Anna Diakité, www.kababachir.com  

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