Le président de l’UFR, Sydia Touré ne lâche vraiment pas prise : il tient à la candidature unique de l’opposition, lors de la prochaine présidentielle. Il l’a réitéré mardi sur les ondes d’une radio privée. Il a de fait donné toutes les vertus liées à cette candidature unique. Selon lui, « Chacun de nous a son opinion sur les différentes questions qui sont posées. La seule chose que je refuse c’est de dire qu’on n’en parle pas. »
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, la candidature unique c’est un débat qui est posé et pourquoi ? Parce que notre pays est en déclin. Nous venons de passer quatre années de ce régime avec les résultats que nous connaissons à savoir une paupérisation généralisée, pas d’énergie, pas d’eau, pas de système sanitaire fiable, pas d’infrastructures et aucune perspective. » De l’avis de Sydia Touré, c’est la situation catastrophique du pays qui impose une candidature unique afin d’apporter une alternative. Extrait : « La création d’emploi a été complètement sabordée notamment dans un secteur aussi important que les mines. Donc, nous devons faire en sorte que le problème essentiel de notre pays soit l’alternance en 2015. Alpha Condé a eu ses cinq ans et nous sommes à la quatrième année avec tout ce que nous avons comme malheur. Dieu seul sait l’année qui reste comment est-ce qu’on va l’a passée. Moi, j’estime que le problème le plus important c’est l’alternance en 2015. De quelle manière? Est-ce qu’on doit le faire ? Chacun a ses idées sur la question. Il y a certains qui pensent que c’est une solution différente. »
Sydia Touré pourra-t-il faire intéresser les autres leaders politiques ? Réponse du président de l’UFR : « Moi, j’estime et je ne suis pas le seul puisque nous en avons discuté avec d’autres leaders. Pour le moment, il y en a qui sont d’accord, d’autres pas d’accord. Mais j’estime si un consensus comme nous l’avons fait d’ailleurs, on l’a dit dans la déclaration qu’on a signée avec Lansana Kouyaté que si un consensuel national pouvait se dégager pour régler le problème le plus important pour les guinéens aujourd’hui à savoir le départ de ce régime qui n’a pas donné de résultats. Le Président de la République dit que ses ministres sont incompétents, son Premier ministre incompétent. On se demande aujourd’hui qu’est-ce qu’il attend pour les changer… Si nous voulons tout cela, c’est une alternative qui est la mieux indiquée. Il y en a d’autres peut-être, mais en attendant, c’est celle qui me paraît la plus sûre et qui ferait que automatiquement quelque soient les tripatouillages qui peuvent être faits, les résultats seraient perdus par le gouvernement en place. »
Jeanne FOFANA, Kabanews