C’est manifestement une veillée d’armes au sein des QG des partis politiques de l’opposition, notamment au PEDN, à l’UFR et à l’UFDG. Ici et là on remobilise sa troupe, alors que le gouverneur de la ville de Conakry brandit le glaive et invite aux unités d’intervention d’empêcher la marche des opposants.
Sydia Touré n’en a cure : « Nous devons faire en sorte que les élections communales soient organisées d’ici le mois de juin 2015. Pourquoi ? Par ce que tout est près. Lundi on manifestera, jeudi on manifestera et ici et à l’intérieur du pays. Nous le faisons par ce que nos revendications sont légales. On vous dit il faut aller au dialogue, mais on a été au dialogue. Les conclusions sont avec eux dans les tiroirs. » Au même moment, à Commandaya, au siège de l’UFDG, Dalein appelle ses militants à se lever et affronter le stalinien – c’est le terme du chef de file de l’opposition – de Sékhoutouréya. Ce lundi-là donc, il risque d’y avoir de débordements. Et c’est Alpha Condé qui les aurait voulus.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com