Conakry, 25 décembre. Il est 6h du matin quand une équipe spéciale investit le siège de Mouna Group Technology, boulevard du commerce à Kaloum. Tout se passe comme si les missionnaires savaient tout du réseau de câbles téléphoniques frauduleusement logé dans ce complexe cybernétique. Et ils n’ont du reste eu aucune peine à découvrir le pot aux roses, car derrière sa respectable façade, Mouna Group jouait impunément sur le terrain des opérateurs réguliers de téléphonie mobile et au grand dam de l’Etat.
Pour ce faire, le patron avait eu le toupet-et les moyens- de s’équiper du «SIM BOX Rechercher SIM BOX ». Une terminaison pour appels téléphoniques dotée d’équipements radio électroniques de pointe. Ce qui faisait qu’au-delà du cyber café, le groupe passait en pure fraude des appels internationaux au tarif des appels locaux. Depuis quand ? On ne le sait pas encore.
Contacté ce matin dans l’émission comprendre l’Actualité sur Sabari FM 97.3, M. Lansana Soumah conseiller juridique du Group Mouna Technology affirme avec force coup de point sur la table que les équipements (SIMBOX) appartient à un certain Abdourahamane SY qui serait locataire chez eux.
Mais toujours est-il que par ce mécanisme, Mouna usait et abusait des cartes SIM de différents opérateurs de téléphonie de la place. Une fois insérées dans son dispositif radio électrique, les cartes permettaient de passer allégrement tous les appels internationaux désirés.
En plus de causer de graves préjudices aux opérateurs légaux, et de l’Etat, l’infracteur sevrait le trésor public des taxes prélevées sur les communications internationales. Et quand on sait qu’en plus du bas tarif appliqué, Simbox disposerait d’un enviable taux de réussite des appels, il est facile de déduire au moins l’attrait du grand public pour ce qu’il conviendrait d’appeler « Mouna télécom ».
Jeudi dernier donc, le chef de cabinet civil de la présidence de la République était témoin de l’opération de la gendarmerie qui a mis main sur les équipements en question. Des agents et de l’autorité de régulation des postes et télécommunications et un huissier de Justice étaient aussi de la partie.
En attendant de savoir ce qui sera réservé aux signataires de cet autre acte de prédation, il faut déjà souligner avec force que la société de Moustapha Naité était dans une connexion mafieuse qui a semé ses méfaits de Dakar à la RDC en passant par Abidjan. Dans la capitale sénégalaise, la fraude Simbox est évaluée à 10 milliards FCFA par an dans les caisses de la Sonatel.
Des images d’équipement SIMBOX
Source : https://www.facebook.com/sanoukerfalla?fref=ts