[dropcap color= »#c63929″ font= »0″]A[/dropcap]près Rogbanè le 29 juillet dernier et l’assassinat du président de la section motard de l’UFDG, le lundi dernier, la Guinée vient d’enregistrer un autre drame. Celui-là s’est passé dans la sous-préfecture de Wömè, à une cinquantaine de Kilomètres de la commune urbaine de N’Zérékoré. Selon le premier ministre qui, ce soir, a fait une déclaration à propos, les violences contre l’équipe de sensibilisation qui était pilotée pour le gouverneur, Lancéï Condé, lui-même, il y a sept victimes et deux portés disparus. Par sa voix, le gouvernement promet que justice sera rendue.
Selon Mohamed Saïd Fofana, c’est le mardi dernier que les événements se sont produits dans la sous-préfecture de Wömè, ce jour-là, dans le cadre de la lutte contre Ebola, une délégation officielle s’y était rendue pour aider les habitants à se prémunir contre l’épidémie mortelle. Cette délégation, était, à l’en croire, composée « du gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré, du préfet de N’Zérékoré, du directeur préfectoral de la santé, du directeur général adjoint de l’hôpital régional de N’Zérékoré, du pasteur évangéliste de la sous-préfecture de N’Zao, de deux techniciens de la radio rurale de N’Zérékoré et d’un journaliste de la radio FM Liberté ». En outre, il ajouté qu’il y avait le « sous-préfet de Wömé, accompagné de son fils et du chef du centre de santé de Womé ». Au demeurant, la délégation a été bien accueillie et tout avait bien commencé. Sauf que, selon le chef du gouvernement, il « s’en est suivi une réaction hostile des habitants de la localité qui, à l’instar de certaines populations, continuent à être intoxiqués par des informations tendant à faire croire soit que cette maladie n’existe pas, soit qu’elle a été créée pour les éliminer ». Devant les violences et les menaces, les membres de la délégation n’auraient eu d’autre choix que de fuir. Mais pour la majeure partie d’entre eux, ce ne fut hélas pas suffisant. Car selon Mohamed Saïd Fofana, au soir de ce jeudi « il a été déjà découvert sept corps sur les neuf disparus ».
Condamnant l’acte avec la plus grande énergie, le gouvernement l’assimile à « une cruauté intolérable et injustifiable » et assure que « ces crimes ne resteront pas impunis et recevront la réponse judiciaire appropriée ». Déjà, a révélé le premier ministre, « une enquête judiciaire a été ouverte. Toutes les personnes impliqués dans ces assassinats crapuleux seront traquées et traduites devant les juridictions pour recevoir la sanction prévue par la loi. A ce jour, six personnes ont déjà été interpellées. Les forces de sécurité demeurent déployées pour appuyer l’enquête en cours ».
Anna Diakité