Il étai très attendu, mais le procès sur le drame de la plage de Rogbane arrive avec une espèce de flop. En tout cas, avec la sentence rendue par le tribunal de première instance (TPI), délocalisé à la Cour d’appel de Conakry n’est pas de nature à apaiser la peine des parents des 33 jeunes qui y avaient péri. D’abord, le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara s’en sort indemne. Idem pour le président de la délégation spéciale de la commune de Ratoma, Sékou Batouta Camara. Ablaye MBaye et Malick Kébé sont les seuls gros poissons dont la responsabilité ait été quelque peu retenue. Mais là aussi, les juges se sont arrangés pour que la peine infligée soit équivalente au temps que les deux ont mis en prison. Ce qui fait qu’ils sortent aussi de prison.
En effet, pour ce drame qui avait ému la Guinée et au-delà, les juges n’ont retenu que cinq 5 mois et 8 jours d’emprisonnement à l’encontre du directeur général de l’Agence guinéenne de spectacle et du directeur général de la structure Mœurs Libre Prod. Vu que les deux ont été mis aux arrêts le 30 juillet, cela revient à dire qu’ils sont libres. Car, pour eux, les 5 millions de GNF d’amende ne constituent nullement une mère à boire.
En gros, les parents des victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer. Il en va ainsi de la justice en Guinée. Même si les magistrats ont acquis leur statut particulier, leur indépendance relève toujours de l’ordre de l’idéal. Ils ne sont toujours pas capables de dire la stricte vérité quand des représentants de l’administration sont en jeu. Surtout si ces derniers ont implicitement ou non le soutien des autorités.
Anna Diakité , www.kababachir.com
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