C’est par un euphémisme élaboré qui frise un peu la lassitude que le vice-président de la Ceni, Ibrahima Kalil Keita a justifié son départ somme toute forcé, pour aller hériter un chaudron qui a pour nom : Siguiri, son berceau.
Être préfet dans cette ville, bien qu’aurifère et être premier vice-président d’une Institution sans contrôle. Voici deux choix. Sauf que Kalil a été poussé vers la porte de sortie pour laisser Bakary seul, sur un champ de ruine qui risque d’être repris par le Parlement sous la pression de l’UE dont les recommandations à la sortie des joutes électorales sont sans équivoque. Dire donc aujourd’hui qu’IKK a démissionné est un raccourci. Surtout quand on sait comment sont les traitements et avantages à la Ceni, notamment chez les hauts responsables.
Une broutille de 30 millions GNF plus d’autres avantages liés aux sessions, aux retraites courantes, etc. ne sauraient faciliter une quelconque démission, si elle n’est pas bien pensée. On ne sait pas trop ce que le président Condé a derrière la tête, mais, le départ d’IKK fait couler de la salive. Préfet à Siguiri ? Pourra-t-il trouver les mêmes avantages ? Même avec la corruption des sociétés minières qui évoluent dans le Bouré. C’est donc certainement de guerre lasse que le promu s’en est allé. En désespoir de cause…Son remplaçant, s’il vient du RPG ou d’ailleurs, doit prier Dieu pour être mis dans cette cavalerie. C’est du business.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com