VIOL A LABE : L’affaire qui secoue la gendarmerie

Depuis quelques jours, une affaire de mœurs enregistrée du côté de Labé sème la panique au sein de la gendarmerie nationale. Il s’agit du viol d’une jeune fille âgée de moins de quinze ans par deux gendarmes basés dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé dont un commandant. Ecornée par cette affaire qui connaît désormais une médiatisation à outrance, l’institution essaie de se défendre comme elle peut en alléguant notamment que la victime est démente.

Une ligne de défense qui en dit long sur la fébrilité des responsables au plus haut niveau de cette institution paramilitaire. La panique est d’autant plus évidente que de nombreux témoins qui ont directement pris contact avec la jeune sont formels sur l’intégrité de son état mental. De fait, la demoiselle a subi trois viols. Une première fois, elle est victime d’un viol incestueux de la part de son oncle. Mais à la différence toutes les victimes qui, en pareille circonstance, se murent dans le silence, elle prend son courage et vient dénoncer son violeur à la gendarmerie de Labé. Ce dernier est interpellé et écroué dans un premier temps.

Mais grâce à l’intervention de sa maman (en même temps grand-mère de la victime) qui aurait notamment fournit 500.000 GNF, il est relâché. Et depuis, il est en fuite. On l’annonce notamment du côté de la Côte d’Ivoire. Mais pour mademoiselle X, ce n’est pas la fin du calvaire. En effet, selon le témoignage qu’elle a confié à plusieurs médias, durant la brève détention de son violeur d’oncle, deux gendarmes, exploitant tout à la fois sa naïveté et sa vulnérabilité, l’auraient, à leur tour, violé. L’un de ses gendarmes serait notamment le commandant de la gendarmerie départementale de Labé. Le second, dit-elle, aurait même sollicité un ami à lui pour l’aider à maîtriser la victime, avant de se livrer à sa sale besogne.

Depuis que son témoignage est rendu public, l’affaire suscité émoi et colère au sein des populations. On appelle à des sanctions contre ces gendarmes dont la mission première est tout de même la protection des populations. Mis dos au mur, les responsables de la gendarmerie s’en prennent plutôt à la victime en mettant son prétendu déséquilibre mental. Ce qui, cependant, a du mal à passer au niveau de l’opinion publique.

Anna Diakité, www.kababachir.com

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