Violation des droits : Bah Oury s’élève contre ‘’les pleurnicheries et les lamentations’’

Même réconcilié avec Cellou Dalein Diallo, le vice-président de l’UFDG, Bah Oury ne garde toujours pas sa langue dans sa poche. Désapprouvant ce qu’il appelle l’attitude timorée face à la stratégie de « domestication des esprits » que le pouvoir chercherait à mettre en place, il dénonce de la part de ses camarades de l’opposition le fait qu’ils « feignent ne rien voir ». Il l’a fait à travers une déclaration qu’il vient de rendre publique.

 Parlant d’une logique criminelle qui serait en exécution, le vice-président  de l’UFDG, pour l’étayer, écrit alors : « Les députés  Aboubacar Soumah , Ousmane Gaoul Diallo et Holomou Koni Kourouma sont  les cibles  d’intimidations et de harcèlements afin de les faire taire. Dr Faya Millimonou, le musicien  Elie Kamano et les défenseurs des droits de l’homme notamment Avocats sans Frontières sont nommément indexés comme des ‘’activistes qu’il faut dompter’’ ». Et contrairement aux autres leaders politiques guinéens, Bah Oury ne caresse pas le ministre de la justice, Me Cheick Sacko, dans le sens des poils de la bête. En effet, selon lui, ce dernier, est plutôt « l’instrument de cette politique liberticide ». Pour autant, il ne semble toujours fonder de l’espoir sur les autres leaders politiques de l’opposition qui demeurent en Guinée. C’est ainsi qu’il accuse en particulier ses plus proches camarades de l’UFDG d’avoir fait montre d’une réaction timorée après l’assassinat d’Amadou Oury Diallo, le leader de la section motard de la première formation politique de l’opposition guinéenne.

 Citant Ebola et ses conséquences, ainsi que les différents drames que le pays a enregistrés ces derniers temps, Bah Oury ne semble voir d’issue que dans l’insurrection populaire identique à celle de 2007. Estimant que les pleurnicheries et les lamentations ne sont surtout pas la solution, le vice-président, plus direct, appelle à une « mobilisation comme en 2006 et en 2007 pour sauver notre pays d’un désastre total et irrémédiable ». Avant de conclure, sentencieux : « C’est la seule issue raisonnable ».

Anna Diakité, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.