Une première fois, le ministre de l’enseignement pré-universitaire, au lendemain d’une visite de constat des dégâts engendrés par les violences entre les lycées Almamy Samory Touré et Alpha Yaya Diallo, avait pris une première catégorie de sanctions. En gros, il s’agissait de la suspension des responsables des deux établissements impliqués dans les affrontements qui avaient entrainés l’incendie et le vandalisme aussi bien des écoles que du matériel (tables-bancs, craies, matériels informatiques, archives, etc.). Faisant valoir une certaine fermeté dans la gestion de cette affaire, Ibrahima Kourouma vient de décider d’un second niveau de sanctions.
Plus muries parce qu’intervenant à la fin d’une mission d’enquête initiée par le département ministériel, ces dernières sanctions sont plus sévères. Ainsi, les deux proviseurs, Fodé Mohamed Sylla et Sékouba Aïssata Camara, ne sont plus que suspendus, mais ils sont tout simplement relevés de leurs fonctions. Dans la même optique, en ce qui concerne le lycée Alpha Yaya Diallo, la sanction de la même nature a été étendue à l’ensemble de l’administration scolaire. Toutefois, les autorités ne se sont pas limitées au niveau des deux établissements. En effet, le Directeur préfectoral de l’éducation (DPE), Saramodou Kourouma, a pour sa part, été suspendu pour dit-on, s’être rendu coupable de légèreté.
Pour ce qui est des élèves directement impliqués dans les violences, un échantillon d’une dizaine considérée comme les meneurs a été mis aux arrêts et remis à la disposition de la justice. A l’issue de la procédure, chacun devrait écoper d’une sanction en fonction de son degré d’implication.
Anna Diakité, www.kababachir.com